Syrie : les États-Unis auraient caché qu'un groupe djihadiste avait accès au sarin
Les forces loyales à al-Assad entourent le
cadavre d'un rebelle supposé appartenir au mouvement islamiste Jabhat al-Nosra
à Aziza près d'Alep en Syrie, le 25 novembre. (Photo George Ourfalian. Reuters)
Un famoso periodista norteamericano acusa a la administración Obama de haber ocultado que el Frente Al-Nusra (Al Qaeda) podía producir gas sarín, para acusar mejor al gobierno sirio. Las autoridades norteamericanas estiman que la acusación no está confirmada.
Los Estados-Unidos sabían que los yihadistas
del Frente Al-Nusra son capaces de producir gas sarín pero han ignorado
estas informaciones para acusar mejor al gobierno sirio en el ataque
químico del 21 de agosto, denuncia el periodista norteamericano.
En un extenso artículo publicado por la London
Review of Books, Seymour Hersh -recompensado en el pasado por su
cobertura de la massacre de My Lai durante la guerra de
Vietnam y posteriormente por la del scandale de la prison d’Abou Ghraïb
en Irak- acusa a la administración Obama de «manipulación
deliberada de la información» en el asunto de las armas químicas
sirias.
Un journaliste américain renommé accuse l'administration Obama d'avoir caché que le Front Al-Nosra pouvait produire du gaz sarin, pour mieux blâmer le régime syrien. Les autorités américaines estiment que l'accusation n'est pas étayée.
Les Etats-Unis
savaient que les jihadistes du Front Al-Nosra sont capables de produire du gaz
sarin mais ont ignoré ces renseignements pour mieux accuser le régime syrien
dans l’attaque chimique du 21 août, dénonce un journaliste américain.
Dans un long
article publié par la London Review of Books, Seymour Hersh
-récompensé dans le passé pour sa couverture du massacre de My Lai pendant la guerre du
Vietnam ou encore celle du scandale de la prison d’Abou Ghraïb
en Irak- accuse l’administration Obama de «manipulation
délibérée du renseignement» dans l’affaire des armes chimiques
syriennes.
Des responsables
de l’administration ont fait part de leur scepticisme devant cet article que
des journaux américains auraient refusé de publier car ils le jugeaient
insuffisamment étayé.
Sans aller
jusqu’à affirmer que le régime de Bachar al-Assad n’est pas responsable de
l’attaque chimique du 21 août dans la banlieue de Damas, Seymour Hersh soutient
que Washington a «sélectionné» les informations à sa
disposition et passé d’autres sous silence, notamment celles selon lesquelles
un groupe de l’opposition syrienne, le Front Al-Nosra, a les moyens techniques
pour produire de grandes quantités de gaz sarin.
RAPPORT TOP-SECRET
Il évoque
notamment un rapport top-secret de quatre pages remis le 20 juin à un
haut-responsable de la DIA, l’agence chargée du renseignement militaire,
confirmant de précédents rapports sur les capacités d’Al-Nosra, notamment grâce
à un de ses membres, Ziyaad Tarik Ahmed, un ancien militaire irakien
spécialiste des armes chimiques.
«Les
renseignements indiquaient clairement que le régime Assad et seulement lui
pouvait être responsable de l’attaque à l’arme chimique du 21 août», a maintenu lundi la Direction du renseignement
national (ODNI), qui chapeaute les diverses agences de renseignement du pays,
dont la DIA.
«Il n’y a pas
d’indice à l’appui des allégations de M. Hersh allant dans un sens opposé et la
suggestion qu’il y a eu une manœuvre pour supprimer des renseignements est
simplement fausse», a affirmé à l’AFP
le porte-parole de l’ODNI, Shawn Turner.
Selon Seymour
Hersh, l’administration Obama n’avait pas repéré de signe avant-coureurs d’une
attaque malgré la présence de détecteurs à proximité des sites chimiques du
régime. Et les accusations de Barack Obama le 10 septembre ne s’appuyaient
selon lui pas sur des renseignements interceptés en temps réél mais sur une
analyse des communications a posteriori.
ACCUSER LE RÉGIME ASSAD
«Ce n’était
pas une description des événements spécifiques qui ont mené à l’attaque du 21
août, mais le détail d’un processus que l’armée syrienne aurait suivi pour
n’importe quelle attaque chimique»,
avance le journaliste.
Le 10 septembre,
dans une allocution solennelle, le président américain avait détaillé les
preuves de l’implication du régime.
«Nous savons
que le régime Assad est responsable. Dans les jours qui ont précédé le 21 août,
nous savons que les personnels chargés des armes chimiques d’Assad préparaient
une attaque près d’une zone où ils assemblent le gaz sarin. Ils ont distribué
des masques à gaz à leurs hommes»,
avait-il notamment soutenu.
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